Une passion pour l’humain
J’ai toujours été intéressé par l’humain, passionné même. En effet, en recherche permanente d’harmonie autour de moi, j’ai découvert que quelques mots bien choisis pouvaient influencer l’état global d’une personne.
Bien plus tard, lorsque j’eus des responsabilités de manager d’équipe, j’ai regardé attentivement ce qui pouvait faciliter des relations interpersonnelles harmonieuses et ainsi garantir une productivité satisfaisante. Là encore, ma façon d’interagir avec mon entourage avait un impact significatif dans l’harmonie du groupe.
Lorsque j’eus la responsabilité opérationnelle de garantir les niveaux de service d’un partenaire extérieur à l’entreprise, j’ai pris conscience que ma posture était la clé du succès. Par le biais d’une acculturation précise, je parvenais à maintenir le focus des équipes multiculturelles sur ce qui était important. Et là encore, ce sont mes interactions régulières avec les équipes qui m’ont permis de propager par l’exemple le comportement opérationnel voulu de mon fournisseur.
Lorsqu’un manager a besoin de se faire coacher
Bien qu’ayant lu nombre de publications sur les méthodes agiles, les transformations digitales, suivi un cursus de 40 h pour acquérir un vernis de coach interne, je me suis retrouvé confronté à un plafond de verre lorsque j’ai dû réaliser la transformation digitale de mon équipe.
À ce moment-là, je pris conscience que l’élément limitant la progression de mon équipe, c’était moi : le chef ! J’avais besoin de travailler sur mes blocages, de devenir une nouvelle version de moi-même, de prendre de l’avance sur le chemin pour ensuite pouvoir accompagner mon équipe. Et c’est là tout l’enjeu d’un travail de coaching !
C’est quoi le coaching, en fait ?
« Le coaching est une aide apportée dans un accompagnement d’une personne ou d’une équipe, dans une situation personnelle ou professionnelle, et qui consiste à aider cette personne ou cette équipe à trouver des solutions à ses problèmes ou à sa situation, ceci dans une perspective de développement durable et global », indique Vincent Lenhardt, personne ayant introduit le coaching en France dans les années 80.
Pour aller plus loin, découvrez ce qu’est réellement le coaching et les différentes approches qui permettent d’en comprendre toute la richesse.
Un coach ? Pourquoi faire ?
Le rôle du coach est donc d’accompagner son coaché suivant deux axes : l’amélioration des performances professionnelles et le développement de la personne — et la plupart du temps, l’un par et pour l’autre.
En instaurant une relation d’aide solide, en offrant un espace-temps de recul et de mise en question, le coach invite le coaché à se positionner différemment et à envisager le problème sous un autre angle. Le coach facilite ainsi l’émergence de nouvelles solutions.
La participation active dans la co-construction de la solution permet au coaché de se la faire sienne. Ainsi, la qualité de la relation coach-coaché est le garant du développement des personnes : le coaché, mais également le coach.
Ce que j’avais pressenti toutes ces années se retrouvait donc comme pilier du métier de coach. J’avais donc besoin d’acquérir cette compétence pour accompagner efficacement les personnes. Je pris la décision de me former au coaching professionnel.
La formation au coaching, est-ce vraiment indispensable pour être coach ?
J’ai longtemps cru que les classes préparatoires aux écoles d’ingénieurs étaient l’expérience la plus difficile du système scolaire. J’étais loin de me douter de la difficulté que j’allais vivre dans ma formation de coach.
En sortie, les classes préparatoires m’ont doté d’un savoir-faire performant ; l’école de coaching, quant à elle, a transformé mon savoir-être. J’ai redécouvert le mode d’emploi de l’humain dans sa globalité et j’ai acquis des outils pour aider les transformations.
Cette expérience m’a bouleversé à un tel niveau que j’ai choisi d’en faire mon nouveau métier. Un coach est né.
Concrètement, quelles sont les étapes d’un coaching ?
Désormais, j’interviens pour accompagner les personnes en fonction des objectifs qu’elles souhaitent atteindre. Cela commence par l’élaboration d’un contrat indiquant clairement les sujets sur lesquels travailler, la définition d’éléments de mesure pour déterminer la progression.
Le contrat pose également un cadre clair, indiquant les rôles et responsabilités de chacun. La signature de ce contrat marque le début de la relation de co-construction, au service du coaché et visant à atteindre les objectifs fixés.
La relation, qui a commencé dès l’élaboration du contrat, se poursuit et monte en qualité lors des premières séances jusqu’à atteindre l’alliance, sorte de confiance mutuelle forte basée sur l’accord sur les finalités, la nature de la relation et le plan de travail commun.
Elle induit une part affective et émotionnelle, terreau des évolutions requises pour atteindre les objectifs escomptés. En effet, elle autorise le coaché à aller explorer ses zones de vulnérabilité, à remettre en question sa façon de fonctionner, à tenter de nouvelles approches et à en abandonner d’autres.
En avançant dans la connaissance de soi, le coaché peut ainsi modeler ce qu’il veut être dans le cadre sécurisé offert par le coach.
Séance après séance, le coach et le coaché avancent de façon à atteindre les objectifs fixés par le coaché. En s’appuyant sur l’alliance, le coach peut progressivement éclairer les angles morts du coaché pour faire émerger de nouvelles options. Le travail se poursuit, le coaché progresse vers ses objectifs.
À la fin de l’accompagnement, un bilan est réalisé afin de prendre conscience du chemin parcouru et de mesurer la progression vers les objectifs.
C’est le temps pour le coach d’ouvrir à de nouvelles pistes pour le coaché et de faire le bilan de la relation. Si le commanditaire du coaching n’est pas le coaché, alors une restitution, par le coaché, du bilan du coaching sera préparée afin de communiquer les résultats obtenus.
Cette approche préserve la confidentialité des échanges entre le coach et le coaché.
Pour découvrir un accompagnement personnalisé, vous pouvez consulter la page dédiée au coaching individuel.
Et pour finir
Si je devais résumer ce qu’est ce métier, je dirais qu’il illustre parfaitement la règle des trois P de l’analyse transactionnelle :
1. Protection
S’assurer que les conditions de sécurité (sous toutes leurs formes) sont réunies pour le coaché.
2. Permission
Autoriser le coaché à la liberté du choix.
3. Puissance
Lorsque les deux conditions précédentes sont réunies, le coaché peut expérimenter de nouveaux comportements, changer et ainsi redécouvrir sa propre puissance, sa capacité à aller de l’avant, à maîtriser de nouvelles situations.
Être témoin privilégié d’une puissance retrouvée permettant au coaché de voler de ses propres ailes vers la destination qu’il aura choisie est un plaisir intense, meilleur remerciement du travail accompli.
C’est ce qui me motive à exercer ce métier.
