« Pauvre de moi », « pas de problème »…Et si je reconnaissais mes mécanismes de défense ?

Nous avons tous, à un moment ou à un autre, brandi l’un de ces drapeaux invisibles qui traduisent une douleur enfouie, un besoin non reconnu ou une estime de soi fragile. Ces drapeaux ont un nom : mécanismes de défense. Automatiques, protecteurs, parfois envahissants, ils façonnent nos réactions…  risquant hélas de nous auto-saboter, jusqu’à ce que nous décidions de les observer.

Et si on apprenait à les repérer ?
Et si il devenait une opportunité pour améliorer l’affirmation de soi ?
Parce que vous le valez bien.

  •  « Pauvre de moi » : je me fais victime

Exemple : Lors d’une réunion, mon collègue propose une autre méthode que la mienne. Je l’interprète comme « mon idée n’est pas reçue ». Je me replie, je me dis « de toute façon, je ne suis jamais écouté.e », et je me sens rejeté·e.

  • Je ressens une critique, une remarque, une attitude… et je l’interprète comme une attaque personnelle. Je me réfugie alors dans le rôle de victime. En réagissant ainsi, je rejette la responsabilité de mes émotions sur l’autre et je m’éloigne de mes propres besoins. Je m’accroche à mon ressenti d’injustice et je fuis le besoin d’être reconnu·e.

  • « Je vous méprise » : je critique pour
  • ne pas me sentir inférieur·e

Exemple : Une collègue revient d’une formation et partage des idées innovantes. Ma première réaction : « Encore des trucs à la mode, ça ne servira à rien. »

  • Je souligne ce qui ne va pas, je décortique les défauts, je rejette les idées. En critiquant l’autre, je m’assure de ne pas me sentir inférieur·e. Et surtout, je détourne l’attention de ce que je ne veux pas gérer chez moi.

  • Derrière ma critique, il y a la peur de ne pas être à la hauteur, ou d’être dépassé·e.

  • « Vous avez besoin de moi » : je me rends indispensable

Exemple : Une amie raconte un problème. Avant même qu’elle ait terminé, je cherche une solution, je propose de l’aider, je m’en mêle… alors qu’elle voulait juste parler.

  • Toujours prêt·e à aider, même sans qu’on me le demande. Je me rends indispensable. Mais en réalité, j’évite de me confronter à mes propres défis en m’occupant des autres. En voulant aider, j’évite de regarder mes propres manques ou mes tensions internes.

  •  « Pas de problème » : je nie tout pour ne pas ressentir

Exemple : Un projet s’écroule, je dis : « C’est pas grave, c’est la vie. »

alors qu’au fond, je suis déçu·e et frustré·e.

  • Tout va bien, il n’y a rien à voir. J’évacue les problèmes d’un revers de main, je minimise, je transforme en blague. Et j’évite ainsi d’avoir à plonger dans mes émotions. En niant mes émotions, je bloque leur passage… et je me coupe de moi-même.

  • « Je suis une misérable créature » :
  • je me blâme pour tout

Exemple : Un malentendu a lieu dans mon équipe. Avant même qu’on en parle, je dis : « C’est sûrement moi qui ai mal expliqué, comme d’habitude. »

  • Je prends toute la faute. Avant qu’on me blâme, je me blâme. Avant qu’on me reproche, je m’accuse. Cela me protège des jugements extérieurs… tout en m’enfermant dans un cercle douloureux. Je prends tout sur moi, croyant désamorcer les conflits… mais je m’épuise et je me dévalorise.

  • « Davantage ! davantage ! davantage ! » : je demande de l’amour à l’extérieur

Exemple : Après avoir présenté mon travail, je demande : « Tu trouves ça bien ? T’es sûr ? Tu trouves pas que j’aurais pu mieux faire ? »

  • Dites-moi que je suis assez. Aimez-moi encore. Appréciez-moi plus fort. Je cherche à l’extérieur ce que je peine à m’offrir à l’intérieur. Et cette quête est infinie. J’attends que l’autre m’assure de ma valeur, mais aucun compliment ne semble suffire.

    ss 

      • Et après… ?

         

      • Identifier ses mécanismes de défense, c’est déjà un acte de lucidité et de courage. Ils ne sont pas nos ennemis : ils nous ont protégés quand nous n’avions pas les ressources pour faire autrement.

      • Mais à un moment, ces réflexes deviennent des freins invisibles. Ils nous coupent de notre vérité, de nos élans, et parfois des autres.

        Comment sortir de ces automatismes pour rester soi, même dans la tempête ?

        Lorsque l’on prend conscience de ces mécanismes, quelque chose s’ouvre, et je peux dire…

      • 💪 « J’ai gagné en affirmation de soi »

      Exemple : Un jour, j’ai osé dire non à une demande qui ne me convenait pas.

      Pas pour blesser, mais pour me respecter.

      • Un jour, j’ai compris que j’avais le droit d’exister tel·le que je suis. J’ai appris à dire non, à poser des limites, à m’exprimer sans m’écraser ni écraser.
        Je ne laisse plus mes mécanismes automatiques me gouverner.
        Je choisis une relation gagnant-gagnant.

      • Petit à petit, j’ai appris à poser mes limites, à exprimer mes ressentis, à affirmer mes choix. Et j’ai vu mes relations évoluer vers plus de clarté, de respect et de paix.

      • 🪜 « J’ai arrêté l’escalade »

      Exemple : Lorsqu’un collègue me parle sèchement, au lieu de réagir par l’agressivité ou la froideur, je me dis : « Il vit peut-être une journée difficile. »

      • Quand quelqu’un active son propre mécanisme de défense, je ne monte plus au front. Je vois au-delà. J’observe l’émotion cachée. Et je réponds autrement.
        C’est l’intelligence relationnelle qui prend le relais.

      • Je ne réplique pas avec un autre mécanisme de défense. Je désamorce. Je choisis l’écoute plutôt que la surenchère. J’accueille l’autre pleinement et lui permet progressivement de sortir de son mécanisme de défense. Mes relations sont de plus en plus agréables et productives.

      • 💖 « Merci à mes mécanismes de défense »

      • Ils m’ont protégé·e. Ils ont été là pour m’éviter de souffrir en écartant des situations connues comme douloureuses. Mais aujourd’hui, je peux leur dire merci… et doucement les laisser évoluer. Car à force de me protéger, ils m’éloignent aussi du lien avec les autres et me freinent dans ce que je veux accomplir maintenant.

      • Je les remercie. Et je choisis maintenant d’avancer avec plus de conscience et de liberté.


      Et vous ?

      • Quels mécanismes de défense reconnaissez-vous chez vous ?
        Quels automatismes voudriez-vous apprivoiser ?

      Contactez-moi pour un accompagnement personnalisé. Ensemble, redonnons à vos projets la souplesse et la solidité qu’ils méritent.

      💬 Je suis Jean-Marc, coach professionnel certifié. J’accompagne les individus, les équipes et les organisations en quête d’un second souffle professionnel.

      Travaillons ensemble sur ce qui compte.

      Merci à Laure Quillis, formatrice à l’Élément Humain, et à Axelle Massaux pour son article « Nos mécanismes de défense » sur asso-elementhumain.org

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